mercredi 27 juin 2012

aveuglement

Presque dix mois passés.
L'or de fer rouille lentement au seuil de mes attentes et il me semble que l'éternité n'existe plus. Quelque sbires thuriféraires se lamentent dans un coin de mon esprit et le jour tarde à se coucher, à se cacher, se cracher, de travers dans la trachée.
L'or de fer rouille lentement.

mercredi 28 septembre 2011

surdité

Un an et cinq mois que je n'étais pas revenu ici.

mardi 6 avril 2010

soleil

Matin froissé en surabondance d'arguments posé sur le couleurs brillantes de l'été et aussi le proche avenir anonyme des anciennes sagesses. Le temps de faire il est déjà trop tard, le temps d'y penser aussi, dans la lucidité-Perceval de l'instant, rien d'autre que les murmures de l'enfance et les parquets moribonds. j'écoute en boucle I got a line on You des Spirit en observant un pull allongé sur une serviette à même le sol sécher. A même le sol sécher.

mercredi 31 mars 2010

la boue putride du confinement

Quand tout retourne à la boue putride du confinement, il y a parfois de miraculeuse et incroyables échappées vers la prunelle mi-cuite du destin. De tout ce que la colère nous offre, c'est encore la rage la plus prompte à éructer et à vociférer contre les envies meurtries et assagies : rien ne vient contrecarrer mon avancée déjà ô combien meurtrie. Et j'enregistre en mon for intérieur les larmes de mon passé pour faire pousser les plantes rutilantes sous l'ombre des villes...

mercredi 24 mars 2010

Journée de jambes

Réveil avec des jambes en béton, l'impression d'avoir deux jambons de Bayonne en lieu et place de mes cuisses. La faute au footing d'hier. A la veille du salon du livre (que je boycott une nouvelle fois) et de la sortie de mon premier roman, j'imagine l'hystérie qui sourde en filigrane et la Rive Gauche en pleine ébullition de savoir qui de quoi de qui va baiser l'autre au moment de quand qui que quoi on va mettre le livre en avant de tel ou tel auteur. Je me comprends. Dehors, le printemps enfin après des années d'hiver et de "recroquevillement". Dois terminer Martin Eden de London et suis sidéré de son incroyable actualité. 1909. Rien n'a changé. Les écrivains galèrent toujours autant et de pseudo auteurs son mis en avant (souvent des journalistes frustré(e)s) pour le plaisir des yeux : autant dire, pour leur déplaisir. Ce qui me sidère encore plus, c'est le laisser-faire généralisée du public. C'est peut-être, précisément, ce laisser-faire là qui fait du public un troupeau. Ecrire ne se départi pas d'une colère contre l'époque (la phrase n'est pas de moi). 1909. 2010. Plus d'un siècle d'immobilisme en littérature. Tant qu'elle sera à la solde d'un mauvais public...